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Trauma : Comment gérer les flash-backs

Trauma : Comment gérer les flash-backs

comment gérer les flash-backs ?

Qu’est-ce que le flash-back ?

Le flash-backs est le fait de replonger dans un évènement traumatique. Cela veut dire que dans votre esprit vous avez l’impression d’être encore en plein dedans. C’est comme un voyage dans le passé, comme si le trauma survenait à nouveau encore et encore.

La raison pour laquelle les gens subissent les flash-backs sont des déclencheurs. Un déclencheur est quelque chose dont on fait l’expérience de façon sensorielle : une odeur, la musique ou la voix de quelqu’un peuvent nous rappeler l’évènement. Cela explique pourquoi nous avons l’impression que les flash-backs arrivent de nulle part, parce que nous ne savons pas quel sens les a déclenché : notre corps a répondu sans que notre esprit sache même ce qui se passait. S’ils ne sont pas traités, les flash-backs peuvent s’aggraver, ce qui signifie qu’ils peuvent survenir plus fréquemment et qu’ils peuvent durer plus longtemps. Alors, si vous souffrez des flash-backs, pensez à contacter un professionnel de santé mentale pour obtenir de l’aide le plus tôt possible.

Deux types de souvenirs

Nous avons deux types de souvenirs. L’un étant non traumatisant, ce qui signifie que rien d’effrayant ne s’est produit, nous n’avons pas peur pour notre vie ou celle de quelqu’un d’autre et nous avons juste vécu notre journée plus ou moins tranquillement. C’est comme si nous écrivions les histoires de nos journées pour les ranger dans des albums comme « l’histoire de mes vacances » ou « mon travail ». Ces souvenirs racontent toutes les choses qui se sont passées dont nous nous souvenons et sont bien rangés dans des dossiers. Il est facile de s’en rappeler et de les raconter plus tard. Ils peuvent être classés en ordre chronologique, et certaines choses qui n’étaient pas importantes peuvent être laissées de côté parce que les petits détails ne sont pas nécessaires pour comprendre l’histoire qui dans l’ensemble est cohérente.

La mémoire traumatique est composée de choses tellement écrasantes, tellement effrayantes que notre cerveau ne peut pas les traiter parce que c’est comme si ce qui s’était passé était un cauchemar. Les souvenirs traumatiques peuvent donner l’impression que les choses se sont passé trop vite, nous pouvions nous sentir sidéré comme si nous ne pouvions même pas bouger pour fuir. Notre cerveau doit gérer tellement de choses à la fois, qu’il ne peut pas toutes les traiter en même temps, encore moins décider ce qui est important de ce qui ne l’est pas. Alors l’histoire qu’il crée n’est pas cohérente, n’a pas de chronologique et est pleine de détails sans importance. Cela ressemble à des gribouillis effrayants, comme si les éléments importants et ceux sans signification étaient mélangés et jetés à travers un déchiqueteur et que les éclats volaient partout. C’est pourquoi nous subissons des flash-backs. Ils prennent le dessus sur les autres souvenirs : dès que nous sentons quelque chose de similaire, que nous goûtons quelque chose de similaire ou que nous touchons quelque chose de similaire, cela nous ramène à ce souvenir traumatisant que nous avons essayé de cacher ou d’oublier. Et ça nous plonge directement dedans. C’est pourquoi ils donnent l’impression de sortir de nulle part, car souvent nous ne savons pas quel détail les a amené.

Les symptômes de traumatisme

Les symptômes les plus courants de traumatisme sont

    • l’hypervigilance, ce qui signifie que nous sommes toujours à l’affût, chaque porte qui claque, chaque mouvement rapide nous font sursauter parce que nous craignons toujours pour notre sécurité. En plus, nous ne voulons pas nous retrouver dans des situations qui nous font peur. Nous ne voulons pas parler de ces choses traumatisants parce que c’est trop envahissant !
    • les flashbacks dont nous parlons dans cet article.
    • la dissociation, la sensation d’être déconnecté du monde ou de soi-même. C’est comme si on ne pouvait pas gérer tout ça. C’est trop envahissant.

Gérer les flash-backs en thérapie

Si vous vous retrouvez à vivre ces symptômes, sachez qu’on peut les surmonter. Si tous les thérapeutes n’ont pas les compétences nécessaires, ceux spécialisés en psychotraumatologie peuvent vous aider par différents moyens :

    • l’EMDR, une thérapie qui a spécialement été développée pour travailler avec les traumatismes
    • l’hypnose (à condition que le thérapeute s’y connaît vraiment).
    • les médicaments, ce n’est pas toujours le meilleur remède, mais parfois lorsque nous nous noyons dans les symptômes, nous ne pouvons tout simplement pas faire de travail en thérapie parce que nous ne pouvons même pas parler de ça. Alors si c’est votre cas, parlez à un psychiatre, parlez à un psychologue (qui ne peut pas prescrire les médicaments mais qui peut vous orienter) et déterminez ce qui vous convient le mieux.

Si vous pouvez, choisissez vraiment un spécialiste en trauma, car il sait comment rythmer le travail, il peut dire quand vous vous dissociez, il est généralement très réconfortant et très chaleureux et il peut vous aider à remonter lentement votre histoire afin que vous ne trébuchiez plus sur des choses qui provoquent des flash-backs. Avec le bon thérapeute et bonne thérapie, cette horrible chose qui s’est produite n’aura plus de pouvoir sur vous. Donc, si vous avez mal, veuillez contacter un professionnel de la santé mentale.

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Addictions : comment dépasser une envie ?

Addictions : comment dépasser une envie ?

comment dépasser une envie ?

Le craving est un mot anglais qui désigne un besoin compulsif, un désir violent et irrésistible de consommer une substance ou d’entreprendre un comportement. C’est cette petite voix dans votre tête qui dit « Allez ! Juste une fois ; ça me fera du bien ».

Le craving concerne tous les types de dépendance, avec ou sans produit. Il n’est pas un signe de faiblesse mais de changement des habitudes. Il arrive tôt après l’arrêt de la consommation ou du comportement problématique (achats compulsifs, addiction au sexe, bronzage excessif…), et survient encore des semaines et des mois après que vous soyez devenu abstinent. Il est déclenché par certaines situations (des lieux ou des personnes avec qui vous avez consommé), le produit ou quelque chose qui le rappelle (une seringue, une cigarette, un gâteau ou une promotion dans un magasin…) ou certains états affectifs comme la tristesse, la colère, la culpabilité ou même la joie. Le corps a alors le réflexe de répondre de la même façon que d’habitude, de vouloir consommer un produit ou de reproduire le comportement qui vous fait du bien et apaise les tensions. Le craving monte et devient de plus en plus préoccupant et omniprésent mais si vous tenez bon sans consommer ou sans céder au comportement problématique, il va s’estomper au fil du temps et finalement disparaître en moins d’une heure. Si vous cédez, il va augmenter.

Le craving a un composant cognitif (« je ne peux pas sortir cette idée de ma tête »), émotionnel (« je suis énervé, triste ou j’ai peur ») et corporel (« je ressens ce besoin physiquement »). Il n’a pas toujours la même intensité (souvent plus intense au début de l’abstinence et après un déclencheur) et sa durée est limitée dans le temps (moins d’une heure).

Faire face au craving

Vous avez certainement déjà vos stratégies pour réagir face à une envie de consommer mais plus vous avez de possibilités, plus vous serez efficace dans sa gestion.

Dans un premier temps, faites une liste des situations qui déclenchent le craving. Comment savez- vous que vous allez y être exposé ? Qu’est-ce qui précède l’envie de consommer ou de reproduire un comportement ? Repérez les déclencheurs que vous pourriez éviter et vis-à-vis desquels vous pouvez réduire votre exposition. Dans la mesure du possible, évitez les situations à risque : coupez les contacts avec les dealers ou consommateurs, séparez-vous du matériel, ne fréquentez pas les lieux de tentation, laissez votre carte bancaire à la maison ou confiez-la à un proche…

Dans chaque situation, identifiez les émotions et les sensations qui vous accompagnent (tristesse, colère…), identifiez les pensées qui vous traversent (« je le mérite », « cela me fera du bien », « une fois n’est pas grave ») et les conséquences à court et à long terme (par exemple : diminution de la colère et de la tristesse juste après avoir cédé, mais à long terme la culpabilité et la honte, le maintien d’une mauvaise estime de soi, les difficultés financières).

Anticipez le craving, apprenez à identifier les pensées qui l’accompagnent. Rappelez-vous que même s’il n’est pas confortable, il est normal dans la démarche d’abstinence ou de diminution des consommations. Moins vous l’appréhendez, moins il sera anxiogène et plus il sera facile à gérer.

Listez les raisons de vouloir contrôler vos consommations et les conséquences négatives auxquelles vous allez vous exposer si vous y cédez. Gardez cette liste avec vous et ressortez-la quand vous avez envie de consommer.

Préparez par avance des stratégies à suivre pour quand vous serez pris par l’envie de consommer : faire une activité physique (footing, promenade, musculation, exercices de relaxation), vous distraire (jeux, livres, films…), faire des exercices pour gérer les angoisses, avoir une personne à qui parler de vos envies et qui sera disponible pour vous écouter (un ami qui n’est pas dépendant, un psychologue) – pensez à le prévenir par avance de ce dont vous aurez besoin.

N’oubliez pas que le craving a une durée limitée – laissez-le apparaître, aller à son maximum et redescendre. Félicitez-vous quand vous avez réussi à le dépasser, faites quelque chose qui vous fait plaisir (manger un dessert, aller au cinéma…).

N’oubliez pas de prendre soin de vous, de travailler sur votre estime personnelle, la dévalorisation, le perfectionnisme, les traumatismes… Recherchez les points positifs et négatifs dans la gestion des situations. Même si vous êtes sûr de votre démarche, gardez toujours un plan d’urgence qui vous guidera si vous cédez malgré tout au craving (au moins pensez à appeler un ami ou un psychologue et ne restez pas seul !).

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Insomnie : comment dormir quand le corps ne le veut pas ?

Insomnie : comment dormir quand le corps ne le veut pas ?

insomnie : comment dormir ?

Dormir est essentiel pour notre santé. C’est comme manger et boire : nous en avons besoin pour rester en vie. Le sommeil nous permet de récupérer de l’énergie, d’enlever des toxiques de notre cerveau et de consolider nos souvenirs. Nous en avons besoin pour assurer tous les processus cognitifs qui se passent dans notre cortex préfrontal comme l’attention, le mémoire ou la capacité de prendre de bonnes décisions. Une quantité suffisante de bonnes nuits de sommeil permet aussi de mieux soigner la dépression et les troubles anxieux alors que la manque de sommeil peut nous faire développer des troubles psychiques et des maladies chroniques comme l’obésité et les maladies cardiovasculaires ! Le manque de sommeil suffisant est associé à une mortalité accrue. Cela signifie que si nous ne dormons pas assez, nous courons un risque beaucoup plus élevé de tomber malade et de mourir.

La plupart de gens qui ont des difficultés pour s’endormir savent qu’essayer de le faire consciemment ne va pas induire de sommeil. Plus on se répète qu’il faut dormir, plus on regarde l’heure passer, plus nos pensées tournent en boucle et moins il est probable que ça va marcher. C’est parce que le sommeil est contrôlé par un système nerveux autonome, une partie du système nerveux qui est responsable des fonctions non soumises au contrôle volontaire (comme le battement du cœur ou la digestion). Nous ne pouvons donc pas nous forcer à dormir. Pour activer ce système responsable de notre sommeil, nous avons besoin d’apprendre comment il fonctionne afin de pouvoir dire à notre cerveau de dormir ou de se réveiller d’une façon qu’il puisse comprendre.

Est-ce que je dors assez ?

Si vous ne souffrez pas d’insomnie, définir la quantité de sommeil dont vous avez besoin au quotidien pour être reposé peut constituer un défi. Certains sont reposés après six heures alors que d’autres ont besoin de dormir plus de neuf heures. Souvent nous avons l’impression d’avoir besoin de moins de sommeil alors qu’en réalité une forte majorité d’adultes a besoin de dormir sept à huit heures par jour ! Posez-vous les questions suivantes : Avez-vous besoin d’une alarme pour vous réveiller le matin ? Auriez-vous dormi après l’heure si votre réveil n’avait pas sonné ? Avez-vous du mal à vous lever le matin ou avez-vous besoin de caféine ou d’un Red Bull pour commencer la journée ? Dormez-vous plus pendant les week-ends pour récupérer ? Si vous répondez « oui » à au moins une de ces questions, cela veut peut-être dire que vous avez un progrès à faire.

Rythme circadien

Un rythme circadien est un rythme biologique d’une durée de 24 heures environ qui permet à notre corps d’assigner des tâches à divers organes (dont notre cerveau) en fonction de l’heure de la journée. Il déclenche ainsi la réparation et renouvellement des tissus de notre corps pendant que nous dormons et donne la priorité à la recherche de nourriture, au métabolisme et aux mouvements lorsque nous sommes éveillés. Il influence également les variations quotidiennes de notre température corporelle, de notre pression artérielle, de nos hormones sensibles au temps (comme la mélatonine et le cortisol) et notre digestion. L’horloge circadienne est réglée par une variété de facteurs externes, dont le plus important est la lumière (car une région de notre cerveau responsable de cette horloge est directement connectée à notre rétine) mais notre style de vie (par exemple nos activités tout au long de la journée) et les hormones jouent également un rôle important dans sa régulation. Les hormones sont les messagers chimiques qui permettent aux organes de communiquer avec le cerveau. Elles affectent de nombreuses fonctions de notre corps comme notre système immunitaire, la façon dont nous digérons, ou encore combien d’insuline il faut libérer après une consommation de sucre et tout cela en fonction de l’heure de la journée ! Lorsque notre rythme circadien est correctement régulé, nous dormons bien, nous nous réveillons pleins de l’énergie le matin, nous avons de l’énergie tout au long de la journée et elle commence à diminuer progressivement le soir. Lorsque votre horloge biologique indique à votre corps qu’il est temps de se préparer au sommeil et que votre indicateur interne de sommeil considère que votre corps en a actuellement besoin (et que vous l’écoutez et allez vous coucher), vous allez bien dormir.

Comment je fais si je n’arrive pas à dormir ?

Nous savons déjà que nous ne pouvons pas nous endormir sur commande car le système qui en est responsable ne dépend pas de notre volonté. Mais nous pouvons apprendre à notre corps et à notre cerveau à savoir quand c’est le moment de dormir et comment avoir une bonne nuit de sommeil.

1. Protégez votre rythme circadien

Vous savez déjà qu’une bonne régulation du rythme circadien est extrêmement importante pour un sommeil de qualité, la gestion du stress et l’équilibre hormonal dans notre corps. Il est important que votre corps reçoive le signal que c’est le jour pendant la journée et qu’il fait nuit une fois que le soleil se couche. Il est donc important que dans la journée nous passions autant que possible du temps à l’extérieur (ou au moins à côté de la fenêtre), au minimum 20 minutes chaque jour pour nous exposer à la lumière du soleil. Et si ce n’est pas possible (par exemple si vous travaillez en horaires décalées), pensez à la luminothérapie avec des ampoules conçues pour imiter la lumière naturelle (devant lesquelles vous pouvez vous mettre pendant 15mn chaque jour) ce qui vous permettra de « tricher » si vous ne pouvez pas profiter de l’extérieur. Pensez aussi à éclairer votre environnement autant que possible. Au début de la soirée, notre corps commence à libérer des hormones pour préparer notre corps au sommeil. Cela nous donne envie de dormir. Il est donc important d’éviter la lumière bleue (et oui, cela inclut nos téléphones, nos ordinateurs et notre télé) et d’abaisser le niveau de lumière global dans la soirée. Si vous avez des problèmes de sommeil mais ne pouvez pas tout éteindre ou si à cause de votre travail votre nuit tombe en pleine journée, pensez à diminuer la lumière dans votre appartement, installez des programmes qui limitent la lumière bleue sur vos écrans (la majorité des téléphones ont cette fonction), portez des lunettes avec des verres jaunes qui bloquent la lumière bleue au moins deux heures avant aller au lit (vous pouvez acheter des lunettes très bon marché dans les magasins de sport au rayon vélo), fermez les rideaux et gardez les lumières faibles.

2. Buvez du café uniquement le matin

La caféine nous fait nous sentir plus éveillés et énergiques en bloquant le signal du sommeil. Malheureusement, lorsque nous consommons de la caféine, notre niveau d’hormone de stress, le cortisol, augmente et peut rester élevé durant 6 heures. C’est encore plus valable pour les boissons énergétiques.

3. Assurez-vous d'avoir un temps pour calmer vos pensées avant de vous coucher

Lisez, faites des mots croisés, parler avec votre partenaire, faites des étirements, du yoga ou écoutez de la musique douce. Mais ne le faites pas dans votre chambre et surtout pas dans votre lit. Si vous regardez fréquemment la télé, surfez sur l’internet ou mangez au lit, votre cerveau commencera à associer ces activités à votre chambre et quand vous vous allongerez pour vous endormir, votre corps commencera à accélérer en prévision d’un autre épisode de la série. Si vous dormez mal ou si vous souffrez d’insomnie, déplacez la télé hors de votre chambre.

4. Créez une routine pour votre sommeil

Nous aimons l’imprévu et les aventures mais notre cerveau adore les routines. Si vous avez des enfants, vous savez à quel point il est important de garder les rituels et à quel point les changements (même positifs !) peuvent perturber leur fonctionnement. Les adultes fonctionnent aussi avec des routines, pensez à tout ce que vous faites chaque matin entre le moment où vous vous réveillez jusqu’au votre départ au travail – vous faites les mêmes choses et dans le même ordre presque tous les jours – cela permet à notre cerveau de fonctionner de façon plus efficace, en laissant certains comportements en autopilote. De même façon, il est important d’avoir une routine qui indique à votre corps que vous vous préparez à dormir. Pensez – quand c’est possible – à vous coucher et à vous réveiller à la même heure tous les jours (même en week-end). Préparez la liste des choses à faire tous les soirs avant d’aller dormir. Pour les enfants c’est souvent un bain, un repas, une histoire. Pour vous la routine peut par exemple inclure : diminuer des lumières à la maison, baisser la température dans votre chambre, éteindre les notifications sur votre portable, prendre une douche, se mettre en pyjama, lire quelques pages d’un livre (pas de télé ou d’autres activités stimulantes).

5. Préparez votre chambre : la température et le bruit

Baissez la température dans votre chambre. Notre température corporelle diminue pendant le sommeil, donc lorsque la température de notre chambre est plus basse, il est plus facile pour notre corps d’atteindre sa température de sommeil. Cela améliore la latence du sommeil (le temps nécessaire pour s’endormir) et la qualité du sommeil. Le bruit intrusif des voitures (passant parfois avec la musique mise au maximum), des voisins, de votre famille regardant un film, ainsi que beaucoup de sons dans des fréquences que nous n’entendons pas, continuent à stimuler notre cerveau et à bloquer le sommeil. Cela nous maintient dans une phase de sommeil très légère. Si vous dormez dans un endroit bruyant ou si vous avez du mal à dormir profondément, pensez à vous équiper d’un générateur du bruit blanc (ou à installer une application sur votre téléphone), qui couvre les bruits de votre entourage par un « radio statique » que votre cerveau va très rapidement ignorer.

6. Facilitez votre réveila ici

Se réveiller en sursaut avec un bruit de réveil est très stressant pour le corps. La meilleure option pour votre santé est de dormir jusqu’à ce que votre corps veuille naturellement se réveiller chaque matin, mais souvent ce n’est pas possible. Pour combattre les effets stressants d’un réveil traditionnel, vous pouvez acheter une alarme lumineuse (avec un simulateur d’aube) qui est un moyen plus apaisant et vous facilite le réveil, surtout pendant les mois d’hiver. Faites également attention au bouton « snooze » de votre réveil : si votre corps libère une explosion de cortisol (l’hormone de stress) lors de votre première alarme, et le répète à plusieurs reprises avec une deuxième ou même troisième alarme, vous allez vous réveiller en mauvaise forme et vous serez fatigué et stressé pour le reste de la journée. Ces 10 minutes de sommeil supplémentaires ne le valent pas. En revanche, vous pouvez installer une application sur votre téléphone qui grâce à vos mouvements détecte vos cycles de sommeil (profonds et légers) et qui calcule le meilleur moment pour vous réveiller en douceur. La majorité des smartwatches est vendue avec cette fonctionnalité déjà intégrée.

7. Prenez soin de votre corps dans la journée : l’activité physique et la nourriture

Des études montrent que l’inactivité provoque un mauvais sommeil. Les activités physiques légères et modérées sont bénéfiques pour notre régulation hormonale. Les exercices régulent plusieurs hormones liées aux rythmes circadiens. Cela signifie que lorsque vous vous entraînez pendant la journée, vous vous endormez plus facilement, dormez plus profondément et votre sommeil est plus réparateur. Cependant, s’exercer trop intensément trop tard dans la journée peut rendre l’endormissement plus difficile. Une bonne nutrition est absolument essentielle pour bien dormir. Votre rythme circadien dépend de nombreux facteurs dont votre alimentation qui favorise une glycémie saine. Il est aussi important de ne pas manger deux heures avant de vous coucher : quand vous le faites, vous stimulez votre métabolisme au moment même où votre corps est censé ralentir et vous allez dormir moins bien.

8. Gérez votre stress et votre anxiété

Être stressée de façon chronique est la cause la plus fréquente des troubles du sommeil. Le stress diminue la qualité du sommeil, ce qui à son tour augmente le niveau de stress. Si vous dormez mal car plein de pensées tournent dans votre tête et que vous souffrez d’anxiété, vous pouvez commencer par apprendre comment diminuer vos angoisses. L’hypnose et l’autohypnose sont des outils très efficaces pour réapprendre à bien dormir. Et si vous êtes toujours en difficulté, peut-être est-ce le moment de consulter un psychologue pour le travailler ensemble.

9. Faites l’état des lieux des médicaments et autres substances que vous consommez

Les médicaments et les substances psychoactives (comme l’alcool, le cannabis ou les autres drogues) peuvent également affecter votre capacité à vous endormir et à passer de bonnes nuits de sommeil. Si vous prenez des produits (légaux ou pas) et que vous avez du mal à dormir, parlez à votre médecin de confiance (oui, c’est aussi valable pour les drogues !) des effets possibles que vos consommations pourraient avoir sur votre sommeil.

10. Parlez avec votre médecin

Bien que les troubles du sommeil puissent être un symptôme de maladie auto-immune, de déséquilibre hormonal, de stress non géré, de mode de vie inactif, de régimes riches en sucre et de mauvais enracinement du rythme circadien et d’hygiène du sommeil, il existe des situations où les conseils énumérés dans cet article ne seront pas suffisants. Il est important de savoir exactement pourquoi vous ne pouvez pas bien dormir. Parler avec votre médecin pourra vous permettre de trouver une bonne solution. N’oubliez pas qu’un trouble du sommeil non diagnostiqué met en danger votre santé.

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Comment calmer les angoisses ?

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comment calmer les angoisses ?

Pour apprendre à calmer les angoisses, il faut savoir comment elles surviennent. Comme plusieurs autres fonctionnalités de notre cerveau, les angoisses se sont développées au cours de l’évolution de notre espèce pour nous protéger et nous permettre de survivre. Cependant, comme l’évolution de l’espèce se fait sur des milliers d’années alors que les individus ont beaucoup (et très rapidement) changé durant les derniers siècles, ces mécanismes ne s’adaptent parfois plus à notre réalité. Comprendre la mécanique derrière les angoisses nous permet de rassurer notre cerveau et de reprendre le contrôle sur notre vie.

Quelle est la différence entre le stress, l’anxiété et les inquiétudes ?

Nous avons tendance à utiliser ces mots de façon interchangeable dans notre vie quotidienne, pourtant ils ne signifient pas de la même chose.

  • Les inquiétudes sont la partie cognitive de nos angoisses. Ce sont les mots avec lesquels nous décrivons et interprétons la situation. Elles sont créées dans notre néocortex, la partie du cerveau chargée de réfléchir, d’imaginer, de transformer nos ressentis en mots. Les inquiétudes sont donc nos pensées à propos de la situation comme « est-ce que je suis nul ? ». S’inquiéter a donc une utilité. Cela nous permet de résoudre des problèmes complexes ; de trouver des solutions. Mais réfléchir en permanence, penser de façon répétitive à nos problèmes peut aussi nous amener vers la dépression et l’anxiété.
  • Le stress est une réponse physiologique à la peur ou à un changement brusque de situation. Elle est déclenchée dans la partie la plus ancienne de notre cerveau, le cerveau reptilien. Le stress est la façon dont notre corps réagit quand il ressent un danger. Il peut déclencher la réaction de fight-flight-freeze, réaction de survie qui consiste soit à se battre contre le danger, soit à s’enfuir, soit à s’immobiliser en attendant qu’il disparaisse. Le stress nous permet de réagir à une menace et de survivre. L’adrénaline mobilise notre force et notre endurance, le cœur se met à battre très fort pour supporter l’effort supplémentaire, la transpiration permet de réguler la température de notre corps, beaucoup d’autres mécanismes se mettent en place de façon automatique afin de combattre le danger ou pour s’enfuir. Cependant si le stress dure trop longtemps, le corps s’épuise et ne peut plus répondre de façon adéquate. L’exposition chronique au stress nous expose à des maladies cardiaques, à l’hypertension, à des cancers et de nombreuses autres maladies.
  • L’anxiété se trouve entre les inquiétudes et le stress. Elle est déclenchée dans notre cerveau limbique, où sont créées les émotions. Nous sommes anxieux lorsque nous avons la sensation que quelque chose de mal peut se produire à l’avenir. L’anxiété nous met en vigilance, elle permet d’anticiper le danger, elle est notre « baromètre de sécurité ». Mais quand elle dure trop longtemps, elle nous empêche de profiter de la vie, d’être heureux.

Qu’est-ce que je peux faire avec ça ?

Pour calmer l’anxiété, il est important d’agir sur les trois niveaux de fonctionnement de notre cerveau. Le premier pas est de savoir et comprendre ce que vous vivez. Quand vous vous sentez angoissé, faites attention à où se situent vos angoisses. Est-ce que vous les sentez dans votre corps ou envahissent-elles vos pensées ? Est-ce que vous ressentez des douleurs au thorax, une accélération du rythme cardiaque, avez-vous du mal à respirer ou transpirez-vous de façon excessive ? Ou au contraire créez-vous des scénarios catastrophiques ou vous inquiétez-vous pour votre avenir ?

Pour calmer vos inquiétudes, il faut apprendre à contrôler vos pensées, à choisir celles qui sont les plus adaptées et rassurantes. Une façon de le faire est d’entreprendre une thérapie basée sur l’approche cognitivo-comportamentale (TCC) qui permet d’explorer et de transformer la manière dont nous interprétons les situations de notre quotidien, les pensées et les représentations que nous y associons.

Pour diminuer le stress, il faut se rappeler qu’il s’agit d’une réaction physiologique, déclenchée involontairement. Pour l’atténuer, il est nécessaire d’agir sur ce même niveau, d’impliquer notre corps et nos ressentis.

Comment calmer rapidement nos angoisses ?

Lorsque l’anxiété prend le contrôle de votre quotidien et provoque des perturbations importantes dans votre vie, il est peut-être nécessaire de se tourner vers un professionnel de la santé mentale. Toutefois, il existe de nombreuses manières de réguler par soi-même l’anxiété ressentie au quotidien.

Avoir une bonne hygiène de vie (bien manger, bien dormir, pratiquer une activité physique) permet d’équilibrer votre système endocrinien et par conséquent de diminuer le stress ressenti par votre corps. Un corps fatigué est un corps vulnérabilisé. Prendre soin de soi participe à développer la résilience, cette capacité à s’adapter et à faire face aux situations difficiles.

Vous trouverez ci-dessous quelques exercices qui vous permettront de diminuer le stress au quotidien. N’oubliez pas qu’il s’agit de réagir au niveau physiologique pour calmer la réaction là où elle a été créée.

C’est une pratique personnelle de la gestion du stress et des émotions qui entraîne de nombreux bienfaits sur la santé physique, mentale et émotionnelle. Mise au point par Dr David Servan-Schreiber, la cohérence cardiaque permet d’apprendre à réguler sa respiration afin de contrôler son stress et son anxiété. C’est une pratique qui fait du bien tout de suite (avec des effets qui durent en moyenne pendant 4 heures) mais qui gagne en efficacité quand vous la faites régulièrement (un peu comme se brosser les dents tous les jours nous permet d’avoir immédiatement une bonne haleine mais surtout une bonne hygiène bucco-dentaire dans l’avenir) : tous les jours, trois fois par jour (juste après le réveil, quatre heures plus tard et en fin d’après-midi ; si vous voulez, vous pouvez même faire le quatrième séance une heure avant de vous endormir), six respirations par minute pendant cinq minutes.

  • Pour pratiquer, vous inspirez l’air pendant 5 secondes, puis, vous expirez doucement pendant 5 secondes. (On doit obtenir 6 inspiration/expiration sur 1 minute, et donc 30 cycles en 5 minutes). Si vos pensées commencent à vadrouiller, refocalisez-vous simplement sur votre respiration.

Ils existent des applications mobiles gratuites qui facilitent la concentration sur l’exercice et qui comptent le nombre de cycles à votre place.

Cette technique est « la » technique de référence de la psychothérapie EMDR, une thérapie qui soigne les traumatismes. Elle est utilisée à la fin de l’entretien pour que la personne puisse repartir en toute sérénité et sécurité.

  • Dites-vous que tout ce que vous allez vivre pendant cet exercice vous sera agréable. Si un événement désagréable survient, vous le placez dans un congélateur pour le traiter une autre fois.
  • Imaginez un lieu où vous vous sentez en sécurité, un lieu réel ou imaginaire (à la plage, à la campagne, dans l’eau, à la montagne, dans votre lit ou votre bain si vous voulez).
  • Tapotez-vous alternativement très doucement les épaules par la méthode du papillon (les bras croisés, la main droite tape l’épaule gauche, la main gauche tape l’épaule droite) pour augmenter la sensation agréable. Faites le 10 à 20 fois.
  • Laissez venir des images, des sensations bénéfiques, des paroles positives. Dans quelle partie du corps placez-vous votre sensation de sécurité ? Associez-vous la sécurité à une image, des couleurs, des sensations, des paroles ? A chaque fois que vous ajoutez une sensation ou des éléments positifs dans votre lieu sûr, consolidez-le en tapotant vos bras par la méthode du papillon.
  • Pensez à un mot qui peut vous rappeler ces sensations ou ces couleurs. Réimaginez votre lieu sûr en répétant ce mot et en tapotant vos épaules pour les associer.

Voilà, c’est fait. Quand vous penserez à ce mot, vous vous sentirez en sécurité. Cela s’appelle un ancrage en hypnose et en PNL (programmation neurolinguistique).

Dans ce protocole (créé par Francine Shapiro, la créatrice de la thérapie EMDR), nous passons en revue les quatre éléments pour nous reconnecter à notre environnement.

  • La terre : restez encré dans l’ici et maintenant. Prenez conscience de vos deux pieds qui sont sur le sol et sentez la chaise qui vous supporte. Regardez autour de vous : qu’est-ce que vous voyez, qu’est-ce que vous entendez ? Trouvez et remarquez trois choses rouges (ou vertes, ou rectangulaires – à vous de décider), identifiez trois bruits différents (si l’environnement est calme, écoutez votre respiration, la bruit que fait votre main qui se glisse sur vos cheveux…), touchez trois textures différentes, sentez leurs températures, la sensation qu’elles font sous la main.
  • L’air : respirer pour se centrer. Utilisez votre exercice de respiration favori si vous en avez un. Sinon, inspirez en comptant quatre secondes, tenez votre inspiration pendant deux secondes et soufflez pendant quatre secondes. Faites ceci une douzaine de fois.
  • L’eau : calme et contrôlé. Vérifiez votre salive dans votre bouche. Salivez encore plus en bougeant votre langue à l’intérieur et en imaginant que vous goûtez un citron ou un chocolat. La bouche est souvent sèche en situation de stress car celui-ci arrête le système digestif pour mieux fuir ou combattre. En produisant la salive vous dites à votre cerveau « je peux manger, je ne suis donc pas stressé ».
  • Le feu : allumer votre imagination. Amenez l’image de votre lieu sûr ou d’une ressource positive. Pensez à un objet ou à un animal (évitez de penser aux gens, même si vous choisissez la personne aimée, les émotions peuvent vous amener vers la tristesse plutôt que vers le calme). Imaginez comment vous interagissez dans ce lieu ou avec cet objet (se rouler dans la couverture, caresser votre chien). Sentez à quel point l’imagination peut impacter les ressentis de votre corps et vous faire vous détendre.

Quand vous mélangez les quatre éléments, vous pouvez vous sentir en sécurité à partir de vos pieds, de votre centrage lié à l’air, de la salive que vous produisez et du feu qui allume votre imagination pour amener une image où vous vous sentez en sécurité.

continuez d’apprendre.

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En France, une personne sur 800 est écrouée. Et pourtant, nous en savons très peu sur la prison. C’est un milieu inconnu, étranger et chargé d’un lourd imaginaire.

Dedans – dehors : deux mondes differents

La spécificité de la prison se définit par sa différence avec l’extérieur. La liberté nous permet de nous déplacer, de sortir, de rencontrer les autres et de partager un espace public. La prison, au contraire, est organisée dans un dispositif sécuritaire, basé sur la hiérarchie et le règlement. Elle coupe les liens avec l’extérieur, parfois à tel point que le monde « dehors » semble irréel. La famille, les amis, nos habitudes, tout ce qui nous décrit comme une personne unique est remplacée par un numéro d’écrou ou un uniforme. La personne rentrant en détention voit son statut de surveillant ou de détenu cacher aux autres le reste de son identité complexe.

La vulnerabilité

La prison rend vulnérable. Elle impacte notre santé (physique et psychique), notre sécurité et notre estime de soi. Elle influence notre attachement, cette sensation d’appartenir et d’avoir sa place dans le monde. L’arrivée en détention rompt la stabilité de notre vie et nous jette dans l’inconnu, qui est rempli de fantasmes de crime, de violence, du côté sombre de la nature humaine. Il faut s’habituer aux murs surmontés de barbelés, aux portes blindées, aux barreaux et aux miradors.

Un détenu, au-delà de l’enfermement, doit accepter sa dépendance vis-à-vis des autres pour sa santé, son alimentation, pour maintenir les liens avec ses proches, et de se soumettre aux ordres, sans parfois comprendre leurs sens.

Un surveillant doit trouver un équilibre entre garder de bonnes relations avec la population pénale et faire respecter les règles. D’un côté, il est la personne qui connaît le mieux les détenus, qui partage avec eux le quotidien (ce qui crée forcement des liens), mais d’un autre, il est aussi en première ligne quand les choses se passent mal en détention et qu’il faut remettre de l’ordre. Parfois cet équilibre est difficile à maintenir, surtout quand il est fragilisé par d’autres évènements.

La prison implique aussi un apprentissage de nouvelles règles de vie. Il faut apprendre à gérer ses peurs et ses angoisses, « garder la face » et ne jamais se montrer fragile. Certains vont se refermer sur eux-mêmes, d’autres vont créer des alliances opportunistes ou réagir par la violence.

Pour les surveillants et les autres personnes travaillant en prison, la frontière entre le « dedans » et le « dehors » s’efface très rapidement. Ils se confrontent à la réalité carcérale avec l’illusion que sortir de la prison et rentrer chez eux après le service les protège des conséquences de cette exposition. Plusieurs normalisent la violence, l’enfermement, les conditions souvent extrêmement difficiles de leur travail et cherchent de l’aide uniquement quand il n’est plus possible de gérer le quotidien.

le monde dehors

L’incarcération rend aussi vulnérables les familles dehors. Sans pouvoir comprendre les enjeux de la détention, elles se trouvent souvent mises à l’écart. Certains détenus ne souhaitent pas rencontrer leur famille parce qu’ils ne souhaitent pas l’exposer à la prison ou parce qu’ils ont peur que la séparation ne les rende encore plus fragiles. Parfois couper les liens devient un moyen de supporter l’incarcération. Pour les proches, il n’est pas toujours évident de savoir comment se comporter au parloir ou par téléphone, comment rester en contact dans un contexte aussi étrange.

Le retour à la liberté n’est pas toujours facile. La société stigmatise souvent les sortants de prison tout au long de leur parcours d’insertion. Plusieurs subissent les effets persistants des traumatismes, tels que des cauchemars ou des flashbacks. Ils ressentent un sentiment de honte ou d’embarras à propos de ces expériences. En même temps, consulter un psychologue est une décision difficile. Certains craignent d’être jugés ou ne savent pas comment un professionnel de santé pourrait réagir à leurs révélations. Il est important de trouver un bon psychologue qui pourra les accompagner et montrer qu’ils ne sont pas définitivement endommagés. Ils peuvent avoir une vie heureuse. Ils peuvent avoir des relations heureuses. Et cela même après avoir vécu une expérience éprouvante.

continuez d’apprendre.

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